Prouheze M.

M.Prouheze : Déontologie de la prise en charge en addictologie

J’avais envie d’intituler mon propos : « Ethique et bonnes pratiques » ; ces deux termes me paraissent parfois s’opposer dans notre pratique...
Pour parler de déontologie, on oppose la pratique du médecin avec la demande du patient, et c’est souvent dans cette rencontre un peu particulière que la déontologie prend tout son sens et on voit parfois la difficulté entre les bonnes pratiques normées par l’HAS par exemple et la déontologie de notre pratique...
Quand on parlait de déontologie, on parlait du sevrage. Depuis la réunion des tabacologues, des alcoologues, et des intervenants en toxicomanie…
Ça a apporté une réflexion totalement nouvelle : la réduction des risques c'est à dire, partir du principe que le patient est toujours consommateur du produit, mais nous allons limiter les risques de sa consommation. La plupart des patients toxicomanes substitués n’ont pas du tout fait le deuil de leur pratique addictive, et ils sont toujours très embêtés du syndrome de manque. Donc ils utilisent dans un premier temps le traitement de substitution du lundi au vendredi. Et le week-end « se shooter un peu d’héroïne c’est quand même sympa ». Est ce bien moral cette affaire là, c'est à dire est ce qu’on a le droit de jouir sans se faire du mal ? C’est une grande question qui a balayé beaucoup l’addictologie. C’est quand même un concept tout nouveau....

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