Edito de Charles Melman : Papa persécuteur

Le code de la famille (merci Madame Irène Théry) a eu la peau de papa puisqu'il n'existe plus maintenant d'autorité en son sein que partagée et ce avant qu'au terme “d'autorité” soit bientôt substitué celui de “responsabilité”. Papa et Maman portent donc aujourd'hui la même culotte en attendant que bientôt la braguette en soit cousue.

Puisqu'il est clair qu'après avoir partagé l'instrument il s'agira maintenant de l'éradiquer, “la responsabilité” se localisant à d'autres niveaux et ayant bien peu affaire avec la fabrication des enfants.

Bref les petits chéris vont se trouver protégés contre la sexualité (ouh !) de papa, quand elle n'était pas déjà dissimulée par une maman prévoyante.

Le domicile va donc se trouver aseptisé et le lit conjugal de lin blanc drapé.

Il est vrai que les petits chéris (quand ils n'ont pas été conçus dans une éprouvette) trouvent largement sur les écrans de quoi fantasmer. Mais cette sexualité-là n'est pas la même puisqu'elle est l'effet d'une donation et non plus d'une privation (cf. le complexe d'Œdipe) qui les traumatiserait.

Mais trouveront-ils dans cette sacralisation de la virginité maternelle les moyens d'avoir une vie de couple ?

Charles Melman

le 6 novembre 2015