Edito de Charles Melman : Le facteur x

Les philosophes – en général – et les sociologues – toujours – ne veulent rien savoir, parce qu'il n'appartient pas au champ des phénomènes quoiqu'il les commande, de l'opérateur qui régit  donc nos conduites.
Seul le politicien et le prêtre en sont avertis, outre bien sûr les spécialistes de bon aloi parce que c'est leur métier.
Le politicien sait faire appel à cet opérateur dès lors que sa communauté se vit comme menacée de sorte à déclencher un raz de marée nationaliste plus fort que toutes les spéculations de la raison : la victoire est promise quoique bête et toujours dangereuse.
Le prêtre, lui, doit chez son pénitent en calmer les effets solitaires d'excitation coupable puisque son devoir serait de le remettre à Dieu.
Or la mondialisation et son apologie de la consommation voudraient que les particularismes et les limitations à la satisfaction qui sont des effets propres à ce facteur sautent.
Mais comme tous les peuples ne vont pas du même pas, il s'en trouve qui, non préparés économiquement, politiquement et culturellement à cette mutation décisive de l'instance représentative traditionnelle du pouvoir qui leur fait perdre le seul bien qui reste au pauvre : son identité, rechignent.
Mais de quoi suis-je donc en train de parler et quel est donc cet x ? 

Ch. Melman

Le 17 juin 2016